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Récemment, j’ai lu un article du Nouvelobs écrit par Antoine Brachet, intitulé Macron, les "illettrés" et "les pauvres" : nommer, ce n'est pas mépriser. C'est considérer.

il semble que les lecteurs se seraient un peu trop vite émus en écoutant les interviews du Ministre de l’économie en effet, pour Antoine Brachet, d’une part : « cette curée rassemble vraisemblablement une population dont l’éducation laisse singulièrement à désirer, puisqu’elle les conduit au désir de se voiler la face, à ne pas considérer le monde qui les entoure objectivement, a en avoir peur sans doute et, finalement, à mépriser ce monde qu’ils ne connaissent pas », d’autre part : « Sans doute, la plupart de ceux qui ont participé à la curée auraient préféré le (Macron) voir utiliser une périphrase plus policée ».

Antoine Brachet s’appuyant sur une rhétorique marxiste proposait la phrase suivante :

"Une classe courageuse, dont les compétences émotionnelles pallient amplement des axes de travail à prendre en considération concernant la capacité d’écriture".

Voilà une bien belle phrase qui tente de démontrer que le Ministre de l’Economie est un homme de bon sens qui nomme les choses telles qu’elles seraient, un âne est un âne, par exemple.

En fait, ce serait donc un acte de courage que de dire la vérité aux français et que les ânes, citons de nouveau Monsieur Brachet « rassemblent vraisemblablement une population dont l’éducation laisse singulièrement à désirer ».

Il serait donc temps de se projeter dans le temps et de regarder en face ce pourquoi, nous aurions des personnes qui ne sauraient pas lire ou écrire et que ce serait la raison de leur malheur.

Que ces malheurs seraient par conséquent, directement corrélés à ce que l’on nomme pudiquement, pauvreté

Il est clair que nous sommes en présence d’un délit de sale gueule qui stigmatise le citoyen pour lui faire prendre conscience qu’il serait responsable de son propre malheur !

A cela que pouvons nous ajouter nous à l’ONC, Moi José Manuel BOUDEY avec une tribune si fine qu’il serait impossible de rouler une cigarette.

Nous pourrions dire à Mr Brachet et au Ministre de l’économie qu’il soutient si fortement, qu’il faut tourner sa langue plusieurs fois dans son palais avant de lancer à la cantonade des propos de comptoirs bien Parisien.

Tout d’abord, un appauvrissement de l’école publique dont les programmes ont été construits par des décennies de hauts professeurs et des zones rurales enclavées et mal desservies par les services publics , il y a de la misère dans toutes les couches de notre société, misère sociale, misère psychologique compte tenu de l’hyper consommation en psychotropes et l’alcoolisme latent présent dans la société sans distinction de niveau social.

He oui l’école en zones difficiles ou rurales ne trace pas la route vers le Lycée Henri IV mais vers l’apprentissage en abattoirs, avez vous la moindre connaissance des gestes essentiels qu’il faut accomplir pour désosser une carcasse jusqu’à la côte de bœuf que vous mangez au restaurant ou chez vous, il faut des gestes chirurgicaux et une force immense pour faire partie de cette France des matins gris et froids ou pluvieux.

Il en faut, de la force, mais aussi de la force de caractère pour inventer la vie qui va avec, négocier avec son banquier avec du bon sens.

Et puis un jour, un abattoir ferme ses portes, situé dans un bourg rural, celui que l’école a ignoré, ceux qui vivent dans les centres urbains et s’approvisionnent chez le dernier maillon de la chaîne ; son boucher, viennent dire en interview qu’ils ( ) auraient mieux fait de savoir mieux lire ou écrire, qu’ils auraient mieux fait de ne pas tomber si bas, que désormais pour leur punition on leur affublera le nom de pauvre .

Que peut-on dire de plus : que l’école a un bonnet d’âne sur la croupe, que l’état, fut il de gauche ou de droite ne s’intéressait pas à ces populations et aujourd’hui ne veut toujours pas les voir

Ces populations si démunies soient-elles sont le fruit d’un manque d’anticipation de l’état sur les décisions politiques qui font tomber des catégories socioprofessionnelles dans la misère, et comme l’on n’aura pas anticipé les mutations, l’on se défausse sur l’autre pour nier sa propres responsabilité.

Mais dites moi cher Monsieur, lorsque vous allez justement chez votre boucher et qu’il choisi pour vous une bavette de qualité et vous prépare des paupiettes ou un rôti de bœuf bien ficelé, lui demanderiez vous , là à la place qui est la votre devant son comptoir « et vous mon brave, savez vous lire, écrire, franchement pour faire boucher quelle pauvreté »

Je ne crois pas que vous vous exprimeriez ainsi devant lui ce serait un peu suicidaire, n’est ce pas.

Alors, nous pourrions vous dire qu’il faut de tout pour faire un monde, qu’une personne qui s’est arrêtée tôt à l’école, n’a pas choisie forcément cela, que l’école n’a pas détectée tout ses potentiels mais que savoir désosser une viande est tout un art qui fait de notre pays de grands cuisiniers , de grands ouvriers et parfois de grands patrons.

L’on aide pas son pays en expliquant qu’une partie de sa population serait illettrée et/ ou pauvre, car alors, permettez moi de renvoyer la balle aux politiques et aux fonctionnaires de l’état pour leur demander de revoir leur copie et de se demander s’ils ne devraient pas porter le bonnet d’âne au lieu de faire porter le chapeau à d’autres.

Moi, je dis « chapeau » à ces populations qui loin d’être pauvres et illettrées sont juste des gens qui ne demandaient rien à la société, juste un peu de bonheur, simple.

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